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La fête s'annonçait belle pour Pierre Dussurgey, notre nouveau maire pour plus ou moins un an. Trop belle sûrement pour celui qui ne devait pas s'imaginer un jour revêtir l'écharpe tricolore. « Heureusement », donc, certains se sont évertués à la gâcher.

D'abord l'opposition, qui comme à son habitude ne félicite pas vraiment le nouveau maire, préférant attaquer la "valse des maires" vaudais (mention spéciale à Philippe Zittoun, très verbeux comme toujours quand il s'agit de critiquer par Hélène Geoffroy), oubliant au passage que cela est du à la nomination d'Hélène Geoffroy au gouvernement (ce dont personne là encore ne l'a félicitée dans l'opposition).

Ensuite la technique a fait défaut : la majeure partie de la diffusion internet n'a pas fonctionné et notamment pour son élection ; a priori, rien de fondamental de raté, mais espérons qu'au moins la bande entière puisse être diffusée par la suite, qu'on puisse continuer à s'amuser du spectacle de notre vie politique locale.

Enfin, au moment du dépouillement, sur les 30 voix de la majorité que devait avoir M. Dussurgey, 2 manquaient ! Rien de dramatique, la majorité restait largement acquise (4 voix pour Sacha Força, le candidat de Droite, et le reste en abstention), mais ça faisait désordre.

Au passage, on notre que l'opposition d'Extrême-Gauche même pour cette occasion n'a pas réussi à faire le plein, avec 3 absents (sur 8 élus!) et comme toujours des départs avant la fin.

Depuis, bien sûr, tout le micro-microcosme vaudais s'interroge pour savoir quelles sont les 2 voix manquantes. Ou peut être pas, en fait.

Sur leur site, le couple Bertin répète qu'il n'y ait bien sûr pour rien et que donc les voix manquantes seraient à chercher du côté du PS ou du PRG. On a du mal à y croire : non seulement on n'a pas entendu des élus socialistes et radicaux se plaindre de leurs sors suite au « remaniement » de février, mais en plus on a au contraire beaucoup entendu Stéphane Bertin sur le marché du Village (où d'autre pourrait-il aller faire son marché?) le dimanche matin (marché qu'il refait de manière longue et assidue) ou Christine Bertin au repas des « têtes blanches » expliquer longuement le fait qu'ils avaient été « virés » car trop bons (on se console comme on peut…), qu'Hélène Geoffroy voulait se « débarrasser » des seuls qui pouvaient lui faire de l'ombre (comme c'est modeste et sympathique notamment pour leurs autres membres de leur groupe!), combien c'était injuste,…

Les présentons reportent aussi combien après l'élection Kaoutar Dahoum pour le PRG et Stéphane Gomez pour le PS y vont de leur pate à tartiner de compliments, tandis que Stéphane Bertin pour l'APVV se contentait du strict minimum, saluant le nouveau maire en 30 secondes montre en main d'une bafouille non préparée.

En fait, quand on fait le compte, le couple Bertin semble bien être les seuls mécontents de février (et qui pourrait leur en tenir rigueur et prétendre que c'est simple de se voir publiquement voter la fin de sa fonction et de son indemnité d'adjoint, malgré le soutien actif de l'opposition pour tenter de les sauver ?). Ils s'innocentent pourtant en disant avoir montré (à qui?) le bulletin non choisi en sortant de l'isoloir. Mais l'argument est bien surprenant et contradictoire : depuis quand un élu de la majorité aurait-il besoin de passer par un isoloir pour choisir le maire de la majorité à laquelle il est censé appartenir ? Pourquoi aller dans l'isoloir si c'est ensuite pour montrer publiquement un bulletin qui n'est pas dans l'enveloppe (surtout que cela ne montre rien sur le bulletin qui lui est dans l'enveloppe!) ?

Depuis février, c'est un jeu d'équilibre en permanence pour le couple d'élus, car si ce sont bien leurs 2 voix qui manquent, ils n'ont donc pas été suivis par le reste de leur groupe, qui soit n'était pas au courant de la tactique (au passage, on s'interroge : la « menace d'une candidature Bertin », c'est pour la forme ou une tentative réelle ? En tout cas cela les aurait mis officiellement hors de la majorité si cela c'était fait), soit s'en est désolidarisé . On avait déjà vu comment en février, le reste du groupe était resté solidaire de la majorité municipale, la proposition de réorganisation d'Hélène Geoffroy respectant apparemment les équilibres et les accords issus de l'élection (3 adjoints pour 6 élus, la place de n°3 dans le tableau symbolique des adjoints). Le couple ne donne plus l'impression d'être dans la majorité (les interventions de Stéphane Bertin comme président de groupe sont étrangement courtes et peu engageantes) mais en même temps ils donnent des gages théoriques d'en faire encore partie… Compliqué à vivre au quotidien, et surtout à théoriser à long terme, jusqu'en 2020...

En dehors du mystère qui n'en semble plus vraiment un, et en dehors de l'identité réelle des 2 abstentionnistes, reste une question toute personnelle pour les concernés : comment accepter une délégation (et l'indemnité qui va avec) d'un maire pour lequel on n'a pas voté ? Un élu tient une délégation d'un maire pour parler en son nom. Si on ne vote pas pour lui, comment prétendre parler pour lui (sans revenir sur la question de l'indemnité qui va avec) ? On attend donc maintenant avec impatience de savoir si 2 élus vont donc demander à ne plus avoir de délégations, pour rester dans la majorité tout en étant libre de leur parole. Mais bon, on peut l'espérer, d'ici à ce que ce choix de cohérence arrive...