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Le Petit Vaudais

Un bien morne conseil municipal

25 Mai 2016 , Rédigé par Le Petit Vaudais

On a faillit s'ennuyer au dernier conseil municipal: 22h, tout était bouclé, sans beaucoup de débats très passionnants. On relèvera de nouveau l'absence de Bernard Genin: et oui, de nouveau le parti qui a dominé pendant un siècle Vaulx n'avait plus de représentant en conseil!

Trop heureux d'être arrivé à créer son groupe (on lira d'ailleurs sur le site du PCF vaudais l'appel à l'unité de l'extrême gauche locale, histoire de rigoler un peu), Saïd Yahiaoui se sera montré étrangement calme, ne retrouvant sa posture de donneur de leçon que sur les dernières délibérations, dénonçant le malaise des agents de la ville et annonçant la saisie de la CADA (alors que le maire ne prétendait pas lui refuser l'accès à des documents!); entre les recours aux procureurs et les recours au CADA, l'ancien directeur général de la ville (et oui, il n'est pas comptable du passif que comme ancien 1er adjoint...) aime le recours judiciaire, sans qu'on sache d'ailleurs bien à quoi ça a abouti jusqu'à présent (on suppose qu'en cas de défaite judiciaire d'Hélène Geoffroy, il se serait empressé de le claironner. De là à dire qu'il n'a jamais du aller au bout de ses menaces ou réussir à gagner...). Sur le fond, Saïd Yahiaoui dénonce le malaise des agents de la ville, mais sans bien expliquer d'où viendrait cette souffrance; du coup, faute de munitions il donne surtout l'impression de défendre ses anciennes troupes militantes (en prévision de 2020? des agents oseront alors vraiment mouiller la chemise publiquement pour l'opposition? Ça serait en tout cas la preuve qu'il n'y a pas eu la chasse aux sorcières qu'il dénonce pourtant régulièrement, d'où le caractère paradoxal de sa posture...). C'est Hélène Geoffroy qui monte au créneau pour recadrer, ironisant une fois de plus sur le recours à la CADA puisqu'elle même attend depuis 2008 des documents promis en conseil par Maurice Charrier puis Bernard Genin, et soulignant que le malaise des salariés n'est pas d'aujourd'hui et promettant une communication publique faisant l'état des choses. Ce qui est dommage dans tout ça c'est qu'un sujet sérieux, les conditions de travail, est ramené par l'intervention du président du nouveau groupe « Vaulx Citoyen » à une querelle partisane.

À part ça, rien de spécial. Pour la droite, Sacha Força dénonce les manifestations du plan de lutte contre le racisme, dénonçant le manque d'infos et de contenu avant de faire la liste des manifestations et de leur contenu! Visiblement l'information était accessible, on l'avait nous même eu en lisant la presse locale! Quand Sacha Força attaque sur le « financement de fêtes et de repas » et la présence suspecte de présidents de ces associations dans la salle du conseil, Stéphane Gomez se fait un plaisir de défendre l'engagement bénévole et surtout de rappeler que dans ce plan de lutte l'Etat est co-financeur donc co-décideur des financements: attaquer les choix de la mairie, c'est aussi attaquer les choix du représentant de l'Etat, qui ne manquera pas d'apprécier!

Autre sujet de mini-polémique, les fêtes de quartier: pour Stéphane Bertin, elles devaient être organisées par les conseils de quartier. Réponse de Pierre Dussurgey: c'était une possibilité, pas une obligation. L'intervention la plus étrange fut celle de Christiane Perret Feibel: l'ancien présidente du groupe de droite explique que c'est son groupe qui a organisé la fête du Sud l'année dernière (?) et comme ils n'y ont pas été associés cette année, ils voteront les autres fêtes mais pas celle là! Depuis quand c'est un mouvement politique qui organiserait des fêtes de quartier?!...

On a aussi eu une nouvelle joute Bertin (Christine) – Gomez: madame intervient longuement sur le PUP Kayser, hésitant en permanence entre le « nous » (donc on comprend qu'il s'agit d'Hélène Geoffroy et elle) et le « je », pour mettre en avant « son » PUP et son bilan, tout ce qu'elle aurait amélioré au projet. De nouveau la difficulté pour elle de tirer à elle un projet municipal sans donner le sentiment de s'opposer à Hélène Geoffroy. Du coup Stéphane Gomez a du se régaler en faisant l'apologie du travail de concertation mené en conseil de quartier par Nassima Kaouah (étrangement absente de l'intervention de Christine Bertin). Difficile de s'opposer à la participation habitante, mais Christine Bertin essaie en attaquant justement sur la demande habitante de préservation de l'intégralité du mur de l'ancienne usine: le piège est tendu mais Stéphane Gomez saute l'obstacle, assurant que « oui » il sera maintenu puisqu'il s'en serait assuré en suivant l'écriture de la convention depuis la métropole, histoire de glisser à l'ancienne élue aux ZAC et PUP que depuis le début il la surplombe dans sa délégation depuis la métropole!

Finalement, le seul débat est venu d'où on ne l'attendait pas: la médiathèque. Philippe Zittoun pour le nouveau goupe « Vaulx Citoyen » l'oppose de nouveau à sa piscine qui était donc faisable, provoquant les rires d'une salle largement acquise à la majorité. À la suite, Harun Arraz (PRG) et Nadia Lakehal (PS) se font un plaisir de rappeler que c'était dans leur projet municipal, et que si l'ancienne majorité n'avait pas mis 10 ans pour faire cette piscine (ou à peine son début) on n'en serait plus à en débattre. C'est là qu'intervient Stéphane Bertin pour expliquer que l'APVV a bien 6 membres (? il y aurait eu un doute là dessus?) et est bien dans la majorité (?!) et donc que son groupe (de la majorité!) va remettre en fin de conseil une lettre au maire pour demander un rendez-vous qui lui serait refusé. Puis monsieur continue en expliquant que son épouse et lui n'ont plus de délégation puisqu'ils n'ont pas signé leur arrêté (de quoi expliquer les absences à des manifestations dont ils se plaigent par ailleurs sur leur site; plutôt logique: quand on n'est pas élu délégué, à quel titre être invité? C'est dommage, car son épouse nous dit-il doit quand même s'occuper des 6000 chômeurs de la ville (du coup on a vérifié sur le site de la ville où elle apparaît encore: elle est déléguée à la formation et l'insertion par l'économique, pas tout à la fait la même chose, mais bon ne chipotons plus...). Tout ça est assez confus car Stéphane Bertin est contraint d'attaquer sans franchir la ligne rouge. On n'en retiendra donc qu'il y a sûrement des tensions internes à l'AVVV pour qu'il faille rappeler que le groupe a toujours 6 membres, qu'il est bien (encore) dans la majorité et que les Bertin n'ont plus de délégations, car ils ont refusé de la signer. Et la réponse du maire: aucune! Il glisse aussi tôt sur le fond du sujet dont Stéphane Bertin n'aura au final pas parlé. Réaction surprenante aussi des oppositions, qui ne sautent pas sur l'occasion pour dénoncer la déliquescence de la majorité, ce qui interroge sur l'absence de sens politique ou plus probablement sur le jeu qui est organisé et auquel elles participent avec l'APVV.

Cette nouvelle preuve d'une crispation dans la majorité aura été finalement le seul élément très notable de ce conseil convenu. 22H, on peut rentrer se coucher

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