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Le Petit Vaudais

Retour sur le dernier conseil municipal

6 Mai 2016 , Rédigé par Le Petit Vaudais

Notre petit retour sur le dernier conseil municipal.

Premier élément, de forme : l'absentéisme de l'opposition.

Le groupe Les Républicains a commencé à 1 sur 4 avant de finir à 2 ; soyons honnête, ce groupe est plutôt assidu, notamment pour Philippe Moine et Sacha Forca, et donc on peut supposer une conjonction malheureuse d'absences ou retard.

Côté extrême gauche, c'est comme toujours peu brillant : 4 élus présents sur 8, dont 3 qui ne seront pas intervenus (vues certaines interventions dans le passé, c'est peut être mieux d'ailleurs).

Le nouveau groupe Zittoun – Yahiaoui – Hannachi s'est fait remarquer par la présence d'un seul de ses membres ; presque drôle quand on se souvient des saillies outrées de M. Yahiaoui sur les absences contraintes car lui il travaille et ne peut pas être prévenu au dernier moment, lui (les autres élus apprécieront...) : là visiblement la forme était respectée mais cela ne l'a pas empêché d'être absent sans motif.

Pour le groupe Front de Gauche, c'est la débâcle : Sandra Oliver qui n'a jamais siégé a démissionné, remplacée par un élu UVI (groupuscule local de Nordine Gasmi), qui est du coup majoritaire dans le groupe d'opposition (3 UVI, 1 PCF et 1 apparenté PCF) ; une nouvelle fois Bernard Genin n'a pas daigné venir (tout comme l'apparenté, qui a du siéger une seule fois) et donc le PCF, le parti qui a dominé la Ville pendant presqu'un siècle, n'avait plus de représentant en conseil ! Les 3 UVI ne sont pas intervenus une seule fois, préférant faire des photos pour facebook et envoyer des textos...

Autant dire que la majorité, bien présente elle, a pu s'ennuyer sur ce conseil très technique.

Sur la forme encore, tout le monde aura bien rigolé en voyant avant le conseil Christine Bertin changer les chevalets de place pour réunir les élus du groupe APVV. On ne comprend pas très bien quel était le sens de la répartition des élus de la majorité, mais tout le monde aura perçu le geste de Mme Bertin comme une volonté un peu fébrile de réunir les troupes de peur qu'elles ne s'éloignent trop...

Quelques points de débats, d'abord sur le règlement intérieur. Personne ne revient sur le passage de 4 à 2 élus pour créer un groupe (ce qui, vu l'état du groupe FdG peut nous laisser imaginer que d'autres changements peuvent être à venir) pour être surtout sur la question des commissions et de leur présidence. Hélène Geoffroy puis Pierre Dussurgey en avaient fait la proposition aux 2 présidents des principaux groupes de l'opposition, qui semblaient intéressés et finalement refusent. Malin, Pierre Dussurgey leur pose la question en public, pour qu'ils soient obligés de refuser publiquement, avant de demander si quelqu'un d'autre est intéressé : Philippe Zittoun saute sur l'occasion avec un texte tout prêt dans lequel il sous-entend que de toute façon ça ne marchera pas et donc qu'il devra démissionner : pas malin d'afficher ainsi sa stratégie !

Autre point d'échanges, le pacte métropolitain. La ville devait faire remonter rapidement les points de collaboration avec la métropole. Pierre Dussurgey présente longuement le travail fait qui légitime les points retenus. Philippe Zittoun va s'évertuer à démonter point par point pour démontrer l'absence de stratégie, mais du coup se perd dans un argumentaire patchwork dont plus personne ne voit la vision stratégique ! Quand en plus il conclut par son obsession sur les sports, tout le public commence à sourire. Stéphane Bertin se contente d'une petite improvisation, qui semble surtout démontrer que le cœur n'y est plus. Stéphane Gomez a la tâche facile de tout enrober, ne tombant pas dans le piège de l'inventaire à la Prévert de M. Zittoun pour revenir sur la démarche stratégique : il ne répond pas plus au schmilblick, mais il le fait d'en haut !

Le seul moment de friction est venu d'où on ne l'attendait pas : les écoles ! Agrandissement d'un côté, jury de concours de l'autre, hausse des effectifs,... Que de choses peu surprenantes et déjà connues. Et pourtant, Philippe Zittoun se lance dans une incroyable tirade sur l'impréparation, les coûts, les projets démesurés, le lancement d'une école sur le terrain Gimenez alors que l'école Cartaihlac est prévue à proximité… C'est assez confus, on cherche où est le loup, et la réponse très technique de Kaoutar Dahoum n'aide pas à le comprendre. C'est donc Hélène Geoffroy qui monte au créneau rappeler le passif de l'ancienne majorité à l'opposé du choix plusieurs fois affirmé de l'actuelle majorité de favoriser les écoles. Christine Bertin intervient pour expliquer que cette nouvelle école au Sud c'est un choix des habitants sur « son » PUP Gimenez, manière l'air de rien de tacler Hélène Geoffroy et l'adjointe de quartier du Sud, Nassima Kaouah, dont elle dit par ailleurs qu'elle est peu présente sur le Sud ; mais comme l'attaque ne peut pas être directe, elle est en petites touches, et du coup peu efficace car seuls ceux qui suivent les péripéties de la vie municipale peuvent saisir l'allusion. Stéphane Bertin (au nom de l'APVV ou de l'AVVV?) embraye : une nouvelle école au Sud, et au Village alors ? Philippe Zittoun peut donc en remettre une couche : pourquoi une telle précipitation au Sud avec une 2ème école, et le coût car il n'y a rien dans la délibération sur les financements liés au PUP? C'est donc Hélène Geoffroy qui doit s'y coller une 2ème fois, rappelant les agrandissements et rénovation au Village des 2 écoles et l'engagement de SON programme de lancer une 3ème école au Village, ce qui sera fait assure-t-elle ; puis elle répond plus vertement à son ancien camarade sur l'incurie trouvée à en arrivée en matière de gestion scolaire. Stéphane Gomez vient en appuie, sur les effectifs déjà connus par l'ancien Exécutif mais pas pris en compte, et sur les prises en charge par un PUP qui figurent dans la délibération voté à l'époque de... l'ancienne majorité donc Philippe Zittoun ! Au final un long débat assez confus, durant lequel Ph. Zittoun a voulu « lever un lièvre » sans jamais le dire ni du coup nous faire comprendre de quoi il s'agissait. L'occasion du coup pour Hélène Geoffroy de réaffirmer sa posture de « cheffe de la majorité ».

Le conseil se termine par un exercice solitaire de Stéphane Bertin : le président du groupe APVV se lance dans une longue tirade contre l'entreprise Tarvel / Racine, sur une délibération présentée par Matthieu Fischer du groupe APVV ! On retrouve là une des obsessions de l'ancien président de l'AVVV (on ne confond pas avec l'APVV!), qui parle sûrement ainsi à son carré de fidèles, mais ennui le public.

22h, fin d'un conseil assez bref et surtout ennuyeux...

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