Un conseil municipal ennuyeux

Visiblement en conseil municipal la nouvelle règle c'est « vite fait, bien fait » ! 23h et le conseil avec pourtant le débat d'orientation budgétaire était fini ! On est loin des joutes jusqu'à plus d'une heure du matin, où tout le monde semblait finir épuisé physiquement et nerveusement.

Il faut dire que l'opposition est quasi aux abonnés absents : à l'extrême gauche, Bernard Genin et Nordine Gasmi sont de nouveau absents (de toute façon quand ils sont là ils se taisent en général), Dora Hannachi démissionnée et remplacée par Batoul Hachani ; à droite, 2 présents sur 4 seulement. Résultat : sur 12 élus d'opposition, 7 présents seulement et seulement 3 qui prendront la parole durant le conseil ! La situation est critique à l'extrême gauche : de démissions en démissions, en 2 ans ils approchent déjà de la moitié de leur liste ! La fin du mandat va être compliquée à ce rythme là.

Dans cette ambiance terne, chaque groupe (sauf la Gauche Citoyenne – Front de Gauche) intervient sur le DOB, Vaulx Citoyen – Front de Gauche et Vaulx c'est vous – LR pour dire que le projet de budget c'est n'importe quoi, le PS et le PRG pour dire que c'est génial. Et puis on passe à la suite. Pierre Dussurgey, qui avait été plutôt offensif lors du dernier conseil, paraissait de nouveau effacé, voire dépassé, se tournant régulièrement sur sa gauche (vers Hélène Geoffroy) pour les réponses.

Finalement, lorsque l'interi-maire annonce une baisse des taux communaux d'impôts (taxe d'habitation et taxe foncière) de 0,1%, personne n'en débat. Saïd Yahiaoui (VC-FdG) déclare même que les impôts locaux ne baisseront pas et Philippe Moine (VCV-LR) que de toute façon ce n'est pas assez. Les 2 passent vite, et Stéphane Gomez (PS) pour la majorité se lance dans un inutile exercice de valorisation de la baisse : en vain, personne ne veut réagir dessus. Le cas est sûrement assez exceptionnel que des impôts soient proposés à la baisse (c'est le mois prochain qu'ils seront officiellement baissés ou pas) dans l'indifférence la plus totale.

Le seul moment d'excitation sera sur le nombre de dimanche d'ouverture des commerces, en application de la loi Pinel : Saïd Yahiaoui et Philippe Zittoun (VC-FdG) attaquent enfin (c'est 22h30!) pour obliger Hélène Geoffroy à monter au créneau en tant que ministre défendant une décision gouvernementale. C'est bien gentil tout ça, mais très loin du débat vaudais.

Côté vaudais, justement, le seul sujet aura de nouveau été le positionnement de l'APVV : dans son intervention sur le DOB, Stéphane Bertin explique tout ce qui ne va pas (les ratés de communication interne, le retard sur tel ou tel dossier, les mauvais résultats supposés ici ou là,… même la baisse des impôts est remise en cause) avant de dire que « bien sûr » il est toujours dans la majorité ! Après une telle intervention, on en doute. À un moment, Philippe Zittoun demande pourquoi Yvan Margue et Viginie Comte ne siègent plus avec les élus de l'APVV : personne ne répond. Lorsque Pierre Dussurgey donne la parole sur une délibération sur le commerce à Stéphane Bertin qui a le pouvoir de Marie Emmanuelle Syre absente, M. Bertin demande que la délibération soit présentée par sa femme Christine Bertin : le maire par intérim refuse nette et passe la parole à Stéphane Gomez puisqu'il a l'économie dans sa délégation. Le couple Bertin accuse le coup sans broncher. Mais pour un « petit » conseil, on aura encore vu 3 fois le groupe APVV se distinguer (se distancier?) du reste de la majorité. Stéphane Bertin veut de nouveau montrer qu'il a sa petite voix personnelle, mais il démontre surtout de nouveau son incapacité à peser sur la majorité.

Ça aura été le seul point « d'amusement » dans conseil autrement sans surprise. Rdv pour la suite le 9 décembre (un vendredi, mais la veille c'est la fête des Lumières, et après Pierre Dussurgey part en vacances!), avec le vote du budget de la ville, qui sans surprise devrait reprendre les mêmes orientations que celles du DOB.